J'avais lu cette "Annonce" et j'en avais pleuré , dans le train , roulant des sanglots ...Très claudélien donc , puisqu'étudiant à Paris , au cours de mes vingt printemps, j'allais admirer "Le soulier de satin" , "L'otage" ou "Le partage de midi", peu conscient de l'enjeu théologique et même mystique de ses affrontements dont les voix lyriques me séduisaient plus que celle de l'opéra.

En la découvrant pour la première fois sur les planches par la compagnie "A Ciel Ouvert , les Justes Causes" dans une mise en scène remarquable d'Emile AZZI ,ce qui m'impressionne c'est son caractère contemporain : l'amour triangulaire, l'appel au patriotisme , l'absence du "père" , la France clivée , la menace d'une guerre civile sournoise . Moderne Claudel ? Non , prophétique.
Père de La Morandais
Docteur en Théologie morale
et en Histoire